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POUR LA PETITE HISTOIRE

DANS LES COULISSES DU LABO

Les  bureaux se situaient au premier étage, au même niveau que la plateforme d'essais.
Le nôtre était séparé de celui des contrôleuses par une cloison vitrée.
Ce jour là en franchissant la porte, j'assistai à une scène peu banale (c'était une première).
La jeune contrôleuse récemment  embauchée venait d'enjamber la fenêtre et se trouvait assise sur le rebord, les jambes à l'extérieur, prête à sauter.
Je l'interpellai aussitôt, assez vertement je dois le dire ; il fallait bien que j'eusse l'air fâché…
« Que faites-vous dans cette position ?
Sans se démonter, elle me répondit souriante
- je vais chercher un sac de chiffons au magasin de l'entretien.
- vous ne pouvez pas utiliser l'escalier comme tout le monde ?
On n'est pas au cirque ici !
- c'était pour aller plus vite, me répondit-elle (re-sourire) »
Entre temps sous la fenêtre, le roméo de l'entretien qui les bras ouverts se préparait à "la cueillir" s'était discrètement éclipsé.
Elle descendit aussitôt, en marchant d'ailleurs sur mon bureau situé près de la fenêtre, puis sur la chaise,  sauta lestement sur le sol et sorti tout naturellement ; par la porte cette fois.
Evidemment, les rieurs qui observaient la scène s'amusèrent beaucoup.

                                                                                                                                                  R.T.
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SAFARI AU TUBE 6

J'avais 2 mois,,              et survivais alors dans l'atelier des tubes ; mon domaine.
Un contremaître très connu en ce lieu, lança un jour ses hommes à mes trousses.
(Allez les gars, après le casse-croûte tous à la chasse ! )
La peur au ventre je courais éperdu, espérant échapper à la meute. Les rabatteurs hurlaient, frappaient continuellement produisant un bruit infernal  répercuté par les murs.
A peine caché dans un recoin j'étais aussitôt découvert et délogé, j'ai même dû grimper dans les charpentes.
Soudain, j'aperçus "un tuyau" de bonne dimension débouchant sur l'extérieur ; m'enfilant aussitôt dans ce conduit, je fonçais vers la lumière du soleil visible à l'autre bout. J'ai cru en sortir comme un diable sort d'une boîte. Hélas ! un  sac  plastique, traîtreusement tendu au bout du tunnel par un de ses hommes de main, mis fin à ma fuite.
Je m'étais bien battu, l'honneur était sauf.Il y avait même un blessé dans "l'échatffourée".
Le bon d'infirmerie mentionnait dans la rubrique, circonstances de l'accident :
"Blessé par un chat sauvage".
L'instigateur de ce coup de main fut convoqué au bureau du chef du personnel (Eh oui, le bon d'infirmerie avait parlé).
Il y eut amnistie, à cause probablement des états de service du "pêcheur". Il s'est dit par la suite, que cet enlèvement avait fait l'objet d'un contrat …
Placé dans une famille d'accueil ; j'y vécus heureux pendant vingt deux ans.

                                                                                                                                                         R.T.
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LE COUP DE LA BROUETTE

-La scène se passe devant le bureau de la cour (lieu très fréquenté.)
Une brouette chargée de pots de peinture, pinceaux et divers outils, stationne à quelques mètres de l'entrée.
Le décor est planté.
Survient le jeune H…. qui sur l'instant, voit le parti à tirer de la situation :

Plonger un pinceau dans le pot ouvert et enduire consciencieusement les deux mancherons de la brouette.
Hélas ! très absorbé par sa tâche, le peintre occasionnel ne soupçonna pas l'arrivée sur ses arrières, de "Dieu le père".
Le coup botté dans de telles conditions était imparable.
Il atteint son but et fut accompagné d'une volée de mots bien sentis dont le grand "Manitou" avait le secret.
Sauve qui peut général des "conférenciers" improvisés.

Bien évidemment toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. 

                                                                                                                                                       R.T.
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